Un estompage du fond rend la scène légère et suggère qu'ici l'essentiel est dans l'action - encore faut-il savoir laquelle. Le regard sujet m'inspire davantage un accomplissement qu'une rêverie ; j'admettrai donc une chose peut-être très éloignée de la vérité : il peint. L'interprétation de celui qui contemple fait partie intégrante de l'oeuvre n'est-ce pas?
Dans ce cas:
Les bulles, portées vers l'avant par un mouvement d'air symbolique ne seraient pas comme chez Chardin une simple représentation de la fragilité humaine mais peut-être une métaphore du passage d'une idée de l'esprit à la toile, de l'inspiration du jeune garçon au moment de pratiquer son art, et de son implication totale dans sa tâche, une tâche si prenante qu'elle paraît l'isoler à la fois du monde qui l'entoure et du spectateur - à la manière du maître précédemment cité. Ce qui est évident : les bulles et l'enfant sont dans un rapport étroit, le blanc faisant le lien entre les deux (le blanc de l'innocence? peut-être, tout simplement). L'intermédiaire du pinceau serait omis par le cadrage relevé, ainsi l'œuvre semblerait passer directement de l'imaginaire au concrêt.
Mais je remarque ce qui me paraît être un coin de feuille en bas à gauche de la toile: l'art pratiqué est peut-être finalement le chant, la bouche du garçon en constituerait un indice. Dans ce cas, les bulles soufflées ne seraient autre qu'une représentation de la mélodie, allant tranquillement atteindre l'oreille du spectateur. L'innocence de l'enfant se reflétant dans les cinq bulles de savon.
Ces deux interprétations ne sont pas si éloignées l'une de l'autre en fin de compte. Est-ce que dans une infime mesure, l'une d'elle se rapproche de ce que tu as voulu faire passer ?
Merci tout d'abord de ton intérêt, tes remarques sont de bon ton ! En effet, l'interprétation fait également partie intégrante de l’œuvre, un tableau c'est aussi un dialogue avec le spectateur, il reste ouvert,il se découvre et se lit par différents regards et impressions. Il est vrai que l'attention est portée sur le sujet même et sur ce qu'il peut représenter. tu as raison dans le sens où les bulles et l'enfant sont dans un rapport étroit, les bulles représentent ce dernier dans l'insouciance de son monde encore léger et flottant aussi, car tout est encore à "construire", à "créer"...Pour moi, un artiste se doit de garder son âme jeune, pour pouvoir toujours s'émerveiller de ce qui l'entoure. Par contre je suis navrée de l'effet blanc en bas du tableau, c'est à cause de la luminosité au moment de la photographie...mais tu l'as joliment sublimé, comme quoi...
J'aime bien ta conception de l'artiste. Un grand "yes" pour mon interprétation ridicule d'un effet de lumière haha, comme quoi il est tjrs difficile de dire où s'arrête le tableau et où commence le réel ;) Mais t'a un style, et apparemment une polyvalence impressionnante. Continue, je m'y connais peu mais je pense que c'est du très bon travail !
Modeste tentative d'interprétation
RépondreSupprimerUn estompage du fond rend la scène légère et suggère qu'ici l'essentiel est dans l'action - encore faut-il savoir laquelle. Le regard sujet m'inspire davantage un accomplissement qu'une rêverie ; j'admettrai donc une chose peut-être très éloignée de la vérité : il peint. L'interprétation de celui qui contemple fait partie intégrante de l'oeuvre n'est-ce pas?
Dans ce cas:
Les bulles, portées vers l'avant par un mouvement d'air symbolique ne seraient pas comme chez Chardin une simple représentation de la fragilité humaine mais peut-être une métaphore du passage d'une idée de l'esprit à la toile, de l'inspiration du jeune garçon au moment de pratiquer son art, et de son implication totale dans sa tâche, une tâche si prenante qu'elle paraît l'isoler à la fois du monde qui l'entoure et du spectateur - à la manière du maître précédemment cité. Ce qui est évident : les bulles et l'enfant sont dans un rapport étroit, le blanc faisant le lien entre les deux (le blanc de l'innocence? peut-être, tout simplement). L'intermédiaire du pinceau serait omis par le cadrage relevé, ainsi l'œuvre semblerait passer directement de l'imaginaire au concrêt.
Mais je remarque ce qui me paraît être un coin de feuille en bas à gauche de la toile: l'art pratiqué est peut-être finalement le chant, la bouche du garçon en constituerait un indice. Dans ce cas, les bulles soufflées ne seraient autre qu'une représentation de la mélodie, allant tranquillement atteindre l'oreille du spectateur. L'innocence de l'enfant se reflétant dans les cinq bulles de savon.
Ces deux interprétations ne sont pas si éloignées l'une de l'autre en fin de compte. Est-ce que dans une infime mesure, l'une d'elle se rapproche de ce que tu as voulu faire passer ?
Merci tout d'abord de ton intérêt, tes remarques sont de bon ton ! En effet, l'interprétation fait également partie intégrante de l’œuvre, un tableau c'est aussi un dialogue avec le spectateur, il reste ouvert,il se découvre et se lit par différents regards et impressions. Il est vrai que l'attention est portée sur le sujet même et sur ce qu'il peut représenter. tu as raison dans le sens où les bulles et l'enfant sont dans un rapport étroit, les bulles représentent ce dernier dans l'insouciance de son monde encore léger et flottant aussi, car tout est encore à "construire", à "créer"...Pour moi, un artiste se doit de garder son âme jeune, pour pouvoir toujours s'émerveiller de ce qui l'entoure. Par contre je suis navrée de l'effet blanc en bas du tableau, c'est à cause de la luminosité au moment de la photographie...mais tu l'as joliment sublimé, comme quoi...
RépondreSupprimerJ'aime bien ta conception de l'artiste. Un grand "yes" pour mon interprétation ridicule d'un effet de lumière haha, comme quoi il est tjrs difficile de dire où s'arrête le tableau et où commence le réel ;) Mais t'a un style, et apparemment une polyvalence impressionnante. Continue, je m'y connais peu mais je pense que c'est du très bon travail !
Supprimer